LA LANGUE DES ANGES ET SES ASPECTS

ALIGISME, GLOSSOLALIE et XÉNOGLOSSIE.

31. Aligiste

Aligiste est le terme pour désigner quelqu'un qui peut comprendre toutes les langues. Ce n'est pas aussi commun que cela puisse paraitre. En réalité, on pourrait vivre toute une vie sans jamais en rencontrer un. Pourtant certaines personnes sont nées avec ce don alors que d'autres travaillent toute leur vie pour l'apprendre. C'est l'un des rares cadeaux du ciel qui peut être appris. D'autres peuvent l'apprendre avec un peu de formation d'un vrai aligiste.

Il n'existe aucune langue qu'un aligiste ne peut comprendre. Ils vont au-delà de toutes les barrières linguistiques. Parfois, même si une personne parle en langage codé pour tromper autrui, celui qui est doué d'aligisme peut arriver à décoder le message après en avoir entendu quelques phrases.

2. Glossolalie

La glossolalie correspond au fait de parler ou de réciter une prière à haute voix dans une langue ayant l'aspect d'une langue étrangère. Il s'agit d'un langage inconnu de la personne qui le parle. Cette langue correspond souvent à une suite de syllabes incompréhensibles. Ce n'est pas une vraie langue mais un genre de charabia.

3. Xénoglossie

La xénoglossie correspond au fait de parler une langue existante sans l'avoir apprise. On utilise parfois le terme de xénolalie qui tire son origine du grec "lalie" qui signifie "parler". La xénoglossie se distingue de la glossolalie sur le fait que la langue est une langue véritable dans le cas de la xénoglossie.

De tels phénomènes ont été rapportés dans le christianisme et un passage de la Bible y fait référence : Actes des Apôtres (II, 6 sq.).

Il est aussi possible de rencontrer des cas de glossolalie ou de xénolalie dans le spiritisme ou la pratique du chamanisme. Le XIXe siècle a vu se multiplier les cas de médiums plus ou moins hystériques, presque toujours des femmes, qui communiquaient avec les esprits de l'au-delà dans un langage glossolalique.

4. La langue des Anges

Pour certains, cette langue serait la langue des Anges, c'est à dire l'énochien. Saint Paul insiste sur l'interprétation des langues dans la première épître aux Corinthiens :

Celui qui parle en langues lalein glosse ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend. Sous l'influence de l'Esprit, il dit des choses inintelligibles.

5. Pour l'Apôtre

ça serait une prière ineffable et secrète adressée à Dieu. Cette langue évoquée dans la Bible serait en-dehors de toute langue humaine. Seul Dieu serait à même de la comprendre. Beaucoup se sont alors mis à penser qu'il s'agissait de la Langue des Anges, la langue qui existait avant toutes les autres langues et qui était parlée par Adam avant l'épisode de la Tour de Babel. Ce serait donc l'énochien, la langue d'Henoch. Mais pourtant Paul n'évoque à aucun moment la possibilité que ce soit une langue antérieure à l'hébreu, une langue oubliée par les hommes. Le fait qu'il n'y fasse pas référence ne signifie pourtant pas que ce n'est pas le cas. Mais tout ceci n'est que suppositions.

6. Les caractéristiques du « parler en langue » d'1 Corinthiens 14

J'ai conservé la numérotation des versets pour rendre mes propos plus clairs. Relevons tout d'abord les caractéristiques du « parler en langues » décrit par Paul :

Il n'est pas compris des hommes mais de Dieu seul (« personne ne le comprend » verset 2). Cela ne peut donc pas être une langue terrestre étrangère.Il relève de l'esprit (verset 2)Il permet de s'édifier soi-même (verset 5). Ce n'est donc pas un outil d'évangélisation.Il s'adresse à des croyants, mais est objet d'étonnement pour les non-croyants. C'est donc un phénomène qui, d'un point de vue humain, paraît étrange.

La prise en compte de ces quatre caractéristiques me conduit à penser que dans ce passage Paul parle bien de la « glossolalie » et non de la «xénoglossie ». En effet, la xénoglossie a pour but l'évangélisation et est compréhensible par les auditeurs à qui elle est destinée, comme en témoigne le récit des Actes. Il y a donc une opposition directe aux points 1) et 3).

Par ailleurs, une langue terrestre, même si nous ne la comprenons pas, est reconnaissable et il n'y a donc aucune raison de penser que les témoins non-croyants puissent être choqués par ce phénomène (point 4).

Conclusion

Comme je l'ai dit dans l'article précédent, à titre personnel, je ne pratique pas la glossolalie et je ne pense pas que ce soit un don que tous les chrétiens seraient obligatoirement appelés à exercer, ni qu'elle soit le signe d'une plus grande proximité avec Dieu.

Toutefois, je ne crois pas non plus que ce soit quelque chose de forcément faux ou mauvais, comme le soutiennent d'autres chrétiens, puisqu'il me semble que ce passage d'1 Corinthiens 14 atteste bien de l'existence d'une authentique glossolalie chrétienne.



berger batista 



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